Les primes de l’assurance obligatoire des soins augmentent depuis des années, notamment du fait d’un catalogue de prestations de l’assurance de base toujours plus vaste et d’une consommation accrue de prestations de soins. Et également de médicaments. Selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), il existe dans ce domaine un grand potentiel d’économies comme, par exemple, l’encouragement des génériques et des biosimilaires. Grâce aux mesures adoptées en 2023, il est en effet possible d’économiser quelque 250 millions de francs par année.

Différences par rapport aux médicaments originaux
Les génériques sont des copies identiques de médicaments fabriqués chimiquement et contiennent la même substance active que la préparation originale. En général, les génériques sont moins chers, étant donné que la recherche et le développement ont déjà été effectués pour l’original. Les biosimilaires sont des copies similaires de médicaments fabriqués par biotechnologie qui sont obtenus à partir d’organismes vivants ou de leurs cellules, à l’instar des anticorps ou des enzymes.

Franchise, quote-part et obligation d’informer
Avant d’atteindre la franchise choisie, les personnes assurées paient l’intégralité du prix des médicaments, ensuite, la quote-part s’élève à 10% des coûts, mais au maximum 700 francs par année. Lorsqu’une personne assurée a atteint la quote-part maximale, elle ne doit plus participer aux coûts lorsqu’elle achète d’autres médicaments. Les médecins et les pharmaciens sont tenus d’informer sur les génériques, ce qui permet aux personnes assurées d’influer sur les coûts. Sur la base de la révision de l’année dernière, depuis le 1er janvier 2024, les préparations originales plus chères sont soumises à une quote-part plus élevée de 40%, mais 25% seulement sont imputés sur la quote-part maximale, l’objectif étant d’inciter à opter pour des génériques peu coûteux.

Renoncement à une substitution pour raisons médicales 
Dans des cas exceptionnels, les médecins peuvent décider de ne pas remplacer la préparation originale par un générique ou un biosimilaire, par exemple en cas d’allergies ou d’intolérances en raison de l’utilisation d’autres excipients ou agents de remplissage. L’important est que le prestataire de soins indique sur l’ordonnance «ne pas substituer pour des raisons médicales».

Monika Veronesi
Responsable Prestations
Agrisano